Description
Relever tous les DEFIS
C’est une question que l’on nous pose souvent : «Pourquoi peins-tu (dessines-tu, sculptes-tu, graves-tu…) ?». Les réponses sont multiples : parce que cela nous apaise, parce que l’on aime reproduire ce que l’on voit, parce que l’on veut partager son imaginaire avec les autres, parce que c’est notre manière de communiquer, parce que l’on apprécie la matière (peinture, terre, bois, acier…), parce que l’on trouve le geste sensuel… Et toutes ces raisons sont excellentes. Mais il en existe une autre, à laquelle on pense plus rarement : on crée parce que l’on aime se confronter aux difficultés, comprendre, aller au bout des choses, comme Monet, qui a peint 25 fois les mêmes meules entre la fin de l’été 1890 et le début de l’année 1891, à différentes heures du jour, pour comprendre et rendre les effets de la lumière sur un même sujet. Sans aller jusque-là, s’essayer à des sujets délicats comme la peinture hivernale ou les nocturnes, se confronter au corps humain et à la nudité dans des ateliers de modèle vivant, tester de nouvelles techniques, oser de nouveaux styles, sortir de sa zone de confort… tout cela fait aussi partie des plaisirs de la création. Salvador Dali affirmait qu’il n’y a «pas de chef-d’œuvre dans la paresse !». Même si nos ambitions sont nettement plus modestes, nous savons que la satisfaction ne peut être obtenue sans une réelle implication. Et que, plus que le résultat, c’est le chemin qui importe.
Gabrielle Gauthier gg@artistes-magazine.fr
